La Corriveau
 QUEBEC

Récits et Légendes d'Halloween




La Corriveau était une femme aimée de tout le monde, dans le petit village de St-Valier, tout près de Lévis au Québec. Durant toute sa vie, elle eut 3 maris. Selon les autorités, elles les aurait tous tués de façon macabre. C'était une femme très jalouse. Son premier mari, qui était fermier, avait une liaison avec une autre femme du village. La Corriveau finit donc par l'apprendre un certain soir de janvier.

Ce soir là, elle l'attendit jusqu'à l'heure du souper. Lorsqu'elle lui annonça qu'elle savait tout à propos de cette aventure, le mari devint furieux et décida de coucher dans l'écurie pour la nuit. Mais la Corriveau, aussi triste qu'elle soit, suivit son mari jusqu'à l'étable, prit la fourche à foin et lui enfonça en plein ventre. Elle s'arrangea donc pour faire passer le meurtre comme un simple accident de travail. Elle donna des médicaments dangereux à un cheval malade, ce qui le rendit fou. Elle enfonça de nouveau la fourche, mais cette fois dans le corps du pauvre animal.

Le lendemain matin, comme d'habitude elle partit très tôt vers l'écurie où elle découvrit son mari. Elle répandit la nouvelle très vite. De cette façon, les gens l'apprendrait sur le coup de l'émotion et ils ne se douteraient de rien.

Son deuxième mari, qui lui était médecin, n'eut pas une vie facile. En effet, la femme était jalouse parce que l'homme avait plus de clientes que de clients. Certaine que son mari était coureur de jupons, elle décida d'en finir et de l'empoisonner. Un bon soir, pendant qu'elle préparait le souper, elle fit tomber des gouttes d'un médicament pour les chevaux dans l'assiette du Dr. Ce médicament pouvait être mortel pour l'homme. Et ce qui devait arriver, arriva. L'homme n'eut pas le temps de déguster son repas puisque le médicament fit tout de suite effet et l'homme mourut. Après la mort de son mari, elle mit le médicament dans une bouteille d'épices fortes. Le coroner conclut donc que la femme, n'étant pas au courant, avait sans le vouloir empoisonné son mari.

Un an plus tard, elle fit la connaissance d'un homme avec qui elle décida de se marier. Le couple semblait avoir une vie stable, mais les gens du village étaient loin de se douter que l'homme avait des comportements violents. Tannée de se faire battre, la Corriveau décida de mettre un terme à cette histoire en tuant une fois de plus. Pendant que l'homme dormait, elle lui fit couler de la cire chaude dans les oreilles ce qui le rendit fou et il mourut. Un voisin entrant chez elle, la vit couverte de sang débitant son quatrième mari afin de le faire bouillir dans une énorme marmite à faire le savon pour en faire disparaître les traces. Elle tenait le sexe sanglant de son époux encore dans sa main alors qu'il y avait plusieurs de ses membres dans la marmite. La Corriveau n'eut jamais le temps de finir son horrible besogne. Le lendemain, les autorités emmenèrent la femme pour la juger car ils avaient certains doutes sur les décès.

La femme fut reconnue coupable des 3 meurtres de ses maris. La sentence : Condamnée à mourir dans une cage, de faim et de soif. C'est parfois de cette façon qu'on punissait les sorcières. On mit la cage au carrefour de la ville pour bien faire comprendre aux gens le sort qui pourrait leur être réservé s'ils avaient eux aussi de mauvaises envies de pratiquer la sorcellerie. Après plusieurs jours de terribles souffrances elle mourut picorée par les Corbeaux, lapidée par les passants, assoiffée et affamée. Au moment de sa mort elle jura que sa vengeance serait à la mesure de l'horrible torture qu'on lui avait infligée. Ses derniers mots : Je me Vengerai. Puis un matin, le curé de la paroisse vint pour décrocher le corps de la Sorcière, et la mettre en terre. Il trouva la cage vide ! Le corps de La Corriveau avait disparu. Le même jour, des villageois disaient avoir vu son spectre rôder dans les sous-bois.

Tous les juges qui l'avaient faite condamnée ont été retrouvés morts au couché du soleil. C'était sa vengeance. Sur l'île d'Orléans à la date de sa mort, elle viendra hanter les nuits de ceux qui ont participé à son triste sort. Parfois, les soirs de pleine lune les gens qui habitent près de la côte, entendent les dernières paroles et les derniers soupirs de la femme




La Corriveau