Possotomé
 


Sur la piste de Possotome

Nous quittons la RNIE à Comé et empruntons la piste qui traverse Akodéha et Dahé en bordure du lac Ahémé.
La Piste n'est pas très carrossable ; quel contraste avec la côte.
Nous traversons des petits villages aux maisons de "boue rouge brique" qui respirent la pauvreté. Les femmes marchent pendant des kilomètres sous un soleil de plomb  pour chercher de l'eau saumâtre avec un sac en plastique (pas très étanche), dans un puits beaucoup trop profond... elles puisent sans relâche pour remplir leur cuvette d'émail qu'elles devront rapporter sur leur tête... quelle misère, nous avons le cœur serré. Amélie est très touchée, elle aurait bien demandé à son père de s'arrêter pour leur donner des bouteilles d'eau et de l'argent...
mais à quoi bon ! ...

Nous fermons les yeux, impuissantes...

Nous arrivons à Possotomé. Nous nous attendions à voir un joli village florissant et riche de la seule source d'eau minérale du pays. Mais hélas, même pauvreté !

Même les pancartes rafistolées reflètent la misère.


La commune de Possotomé est située au bord du lac Ahémé. Ses habitants sont essentiellement des pêcheurs ou de petits agriculteurs.

Réputée pour sa source thermale, la région de Possotomé au Bénin, abrite depuis 1986 , l'hôtel Village Ahémé, au bord du lac du même nom


La fontaine d'eau de source n'ouvre qu'à 17h mais au moins, il y a de l'eau dans ce village...

Nous croisons le jeune instituteur du village qui veut bien nous servir de guide. Ses petits élèves le suivent et s'accrochent à nous.


Le village de Ouassa-Tokpa


Puis il décide de nous accompagner jusqu'à Ouassa-Tokpa, un des huit villages de la commune de Possotomé, en bordure du Lac Ahémé.

Au cœur du village : "l'Hôtel Village Ahémé", ensemble de bungalows et de paillotes dispersés sous une superbe cocoteraie. Au charme d'un site naturel préservé, il allie le confort d'un hôtel classé trois étoiles. Sa situation, dans ce petit village de pêcheurs en plein pays Adja profondément animiste, permet aux visiteurs d'avoir avec les villageois un contact réel.

Au-dessus de nos têtes : les noix de coco !






et devant nous, sur la murette : un "Adonglo" ! sorte de margouillat ou lézard.



Visite de l'exploitation agricole de Ouassa-Tokpa

Puis nous nous dirigeons vers la plus grande exploitation agricole du village.

Sur le chemin, deux adorables chevreaux...

     ... un arbre à Calebasses !

... La maison du Vaudou :

Certains diront que le vaudou est encore plus qu'une religion. C'est l'identité culturelle des Béninois. Le vaudou est un principe naturel né avec le monde.
Les vodouns (sortes de symboles) sont très complexes.
Chaque vodoun symbolise plusieurs choses. Il faut être initié pour pénétrer ce mystère.
Les adeptes vous expliqueront volontiers qu'au Bénin tout le monde croit au vaudou, même s'il fréquente l'église ou les nouvelles sectes à succès comme le christianisme céleste, importé du Nigeria.

Au Bénin, surnommé jadis le "Quartier latin de l'Afrique", pour de nombreux intellectuels, le vaudou retrouve ses lettres de noblesse. Pourquoi refuser ce système de solidarité, de liaison dans le temps, d'une civilisation qui en est à son septième millénaire ? Dans la région de Ouidah, à l'Institut de développement et d'échanges endogènes, chaque été, des modules sont proposés aux étudiants de l'université, où l'on enseigne les traditions africaines et les secrets du vaudou.



Puis nous visitons les nombreux élevages de poulets d'une importante exploitation.

Et, fatiguées, Monique, Amélie et moi, abandonnons les hommes et nous asseyons sur le bord du chemin au milieu des ananas.



Il faut penser à rentrer. Nous grimpons dans le 4x4 et reprenons la piste en direction d'Agoué.

Un peu avant d'arriver nous prenons une "Béninoise" au bar "Le Bercail" (tenu par un Français).
Avant de rentrer nous faisons un petit tour sur la plage d'Agoué …

Puis, sous la moustiquaire, le sommeil nous emporte rapidement.



Possotomé