Ouidah
Ouidah traumatisée ... "tristement" célèbre
La route des pêches nous conduit à Ouidah.
Établie sous le Royaume de Xwéda, la ville (appelée autrefois Gléhué) est devenue célèbre à l'époque du commerce des esclaves.
Établie sous le Royaume de Xwéda, la ville (appelée autrefois Gléhué) est devenue célèbre à l'époque du commerce des esclaves.
Le Musée est installé dans le fort portugais construit en 1721. Il retrace l'histoire du commerce des esclaves et des liens qui se tissèrent entre le Bénin, le Brésil et les caraïbes : Les Dahoméens ont exporté leurs croyances puis se sont inspirés de l'architecture brésilienne à leur retour.
Dans la cour, sous le regard des canons, les fleurs du frangipanier éclatent de lumière et de renouveau .
Les béninois renouent avec leurs croyances, l'esprit de leurs ancêtres est de retour.
Parcourir les 4km sous le soleil jusqu'à la plage où ils seront embarqués, enchaînés, sans espoir de retour, c'est le sort qui était réservé aux Dahoméens échangés contre des pacotilles ou de la poudre à canon afin de satisfaire les appétits de conquêtes de leurs chefs.
Les enchères avaient lieu sur la place de Chacha devant la maisson de Francisco de Souza. Les esclaves étaient marqués au fer, en fonction de l'empreinte de l'acheteur, sous l'Arbre de l'Oubli
Le parcours est jalonné de fétiches et de monuments relatant les souffrances endurées pendant deux siècles.
L'Arbre de l'oubli - Les esclaves s’y livraient à un rituel. Les femmes, faisaient sept fois le tour de l’arbre et les hommes, neuf fois. L’importance de ce rituel était d’amener les esclaves à oublier leur passé, leur culture, leur origine ; bref, leur identité.
Statue commémorant la détention des esclaves dans "La case de Zomaï" - une baraque obscure et exiguë où l'on gardait les esclaves avant leur départ, le sens du mot zomaï étant "là où la lumière n'entre point". C'est là que les esclaves étaient censés s'habituer aux conditions qu'ils allaient affronter sur les bateaux négriers.
Une des deux statues d'egun (Kouvito ou revenant) qui encadre la porte du Non-Retour. Ce sont des masques de la culture Yorouba, qu’on retrouve également chez les Fon. Ils incarnent les défunts d’une famille ou d’une collectivité familiale.
Cela nous fait froid dans le dos malgré les 40 degrés qui échauffent nos esprits révoltés. Nous regardons la mer et songeons : le mugissement des vagues, l'écume au bord des lèvres nous prient de ne pas oublier.
La Porte du Non-Retour - Plage de Ouidah
Bas relief de la porte du Non-Retour
Mémorial célébrant l'évangélisation missionnaire, plage de Ouidah
Ouidah