Prenons la route
Le port de pêche
Lomé, la capitale, située près de la frontière ghanéenne, offre un magnifique front de mer bordé de plages de sable fin et de cocotiers.
L'accès au port dépend du bon vouloir du militaire qui n'hésite pas à nous racketter de quelques CFA.
Typique et haut en couleurs, le port de pêche abrite des bateaux colorés, battant pavillon ghanéen le plus souvent, vendant le produit de leur pêche aux femmes qui les revendront le jour même sur les marchés de Lomé.
Direction Kpalimé
120 km, soit trois heures, nous séparent de Lomé. Le regard s'arrête sur une végétation luxuriante, entrecoupée de villages en terre de barre et de forêts d'irokos, de tecks et d'acajous.
Les termites en profitent pour y construire leurs ingénieuses forteresses.
Nous ne résistons pas à l'envie de déguster un de ces délicieux ananas "pain de sucre" sur les étals qui jalonnent le bas côté de la route. La région regorge aussi de noix de palme, de bananes, de mangues et d'oranges.
Le mont Agou
Soudain, la voiture bifurque pour s'engager sur une piste à peine praticable.
Il faut toute la dextérité d'Angélo, notre chauffeur, pour parvenir au point culminant du Togo, 986 mètres .
Une sauterelle rasta nous souhaite la bienvenue tandis qu'une corde nous barre le passage; quelques CFA au militaire de service, gardien de l'antenne de télévision ...
... et nous pouvons admirer le panorama ainsi que l'homme le plus haut du Togo, n'est-ce pas Hervé ?
Kpalimé s'étend en contre-bas parmi les immenses palmeraies et nous apercevons la route sinueuse qu'il va falloir redescendre ...
Kpalimé
48300 habitants, cachée dans la région du café et du cacao, Kpalimé est appréciée pour son climat plus frais, son grand marché et ses centres artisanaux.
C'est aussi un carrefour commercial, point de départ de routes qui mènent au nord du Togo et à La frontière du Ghana toute proche.
Nous rendons visite à la petite Stéphanie et sommes accueillis à bras ouverts par la sœur Rita. C'est vendredi après-midi, les élèves nettoient la cour tout en riant; un halo protecteur plane sur l'internat, Stéphanie s'est fait des copines.
La fillette, bien qu'encore timide, est heureuse et fière de nous lire la lettre que lui a écrit sa marraine de France et serre dans ses bras le poupon que nous lui avons offert.
Il est 15 heures et ces moments d'émotion nous ont ouvert l'appétit. Nous nous installons à la terrasse d'un café pour pique niquer de pain, de rillettes de thon et d'ananas, arrosés d'une bière bien fraîche. Zut, pas de couteau, bah! Hervé en bricole un avec le couvercle de la boîte: nous devenons aussi ingénieux que les africains dans l'art du recyclage ...
Prenons la route