Repassons la frontière
 


De retour à Agoué


Dans quelques jours, les togolais éliront leur nouveau président. Les supporters sillonnent les routes, Les slogans envahissent les villages ; La population est en effervescence. Mieux vaut partir retrouver la quiétude d'Agoué et savourer une béninoise à l'ombre de la paillote – c'est la bière locale ... Hum ! à quoi pensiez-vous ?


Un détour chez l'institutrice
L'école est fermée, ce sont les vacances ... Qu'importe, nous trouvons quelqu'un pour nous indiquer la maison de Célestine, la directrice de la maternelle.

Lorsque nous faisons halte dans un village, le bouche à oreille fonctionne plus vite que le portable ou le mail ; pas besoin de facebook pour annoncer notre venue.
La famille, les femmes s'empressent de nous souhaiter "bonne arrivée".

Au fait, avez-vous goûté au "pop corn africain" à base de tapioca ou de macaronis ?
C'est excellent, nous en achetons pour l'apéro.




Voguons sur le Mono

Le village d'Agoué est traversé par la route inter-états et s'étend jusqu'au fleuve Mono. Des pirogues, creusées grossièrement dans des troncs d'arbres, sont amarrées et nous invitent au voyage. Des jeunes ne tardent pas à venir et à nous offrir leurs services. Mais il nous faut beaucoup marchander car les prix grimpent en fonction de la couleur de notre peau...

la pirogue glisse dans la quiétude romantique de l'onde fraîche. Les rives du Mono nous offrent un spectacle bucolique que nos regards inquisiteurs viennent troubler : Une femme rince ses pagnes colorés ...

... un oiseau apeuré s'échappe de la mangrove, un homme plonge, un enfant hésite à nous saluer.


A cache-cache dans les bananiers

Pas un chat dehors, le village, plongé dans une torpeur d'après déjeûner, se repose
Peu habitués aux coutumes, nous traversons la fournaise pour retrouver l'ombre bienfaisante des cocotiers.





Nous longeons le fleuve que bordent aussi les bananiers.

Certains ont des fleurs énormes, d'autres portent les régimes de bananes tels des chandeliers.

Eh, Maguy, où te caches-tu ? Serais-tu devenue adepte de quelque temple Vaudou ?




Sur la plage de Grand-Popo


A quelques kilomètres d'Agoué, nous quittons la grand-route pour atteindre Grand Popo, petite ville touristique. Là, la mer avance et a déjà englouti plusieurs bâtisses de l'époque coloniale.


Chaque année, à la pentecôte, on y célèbre la fête de la Nonvitcha. Drapés dans des pagnes aux couleurs chatoyantes choisis pour la circonstance, les natifs Popo, serviettes au cou, ont partagé à l’ombre des cocotiers, des mets béninois et exotiques.

C’est également un moment de nostalgie pour les natifs absents de leur terroir, de revivre l’amour fraternel et de formuler des vœux de solidarité et de solidité des Popo.


Certains s'y installent définitivement et ouvrent des petits restos à même la plage. Nos pas nous mènent chez le "rasta", c'est propre, tranquille et pas cher.






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