Nil d'où viens-tu ?
L'EGYPTE


Le Nil impétueux et énigmatique

Peuple fluvial qui sut si bien observer le rythme des crues ne parvint jamais à donner une explication convaincante de la montée des eaux du Nil. Seul un texte datant du règne du pharaon nubien Taharka (XXVème dynastie) donne une explication scientifique de la crue ; l’Égypte reverdit grâce aux pluies abondantes produites en Nubie. Le Nil prendrait-il sa source au-delà d’Assouan ?

"Le Nil, source de vie éternelle, reste pour moi un mystère de la nature. Je l’ai sans cesse trouvé grand, pacifique et superbe", affirmait Maxime Du Camp, l’écrivain voyageur, ami de Flaubert. "On cherche toujours les sources du Nil, on ne les découvrira jamais ; je crois comme les Arabes qu’il descend directement du Paradis"



Selon la légende, Hâpy dieu du Nil, vivait dans deux lieux cachés. Le premier se situait sous la première cataracte du Nil, près de l'île Éléphantine. De là, il versait le contenu de deux jarres pour faire monter les eaux de la Haute-Égypte. L'autre lieu était situé en Basse-Égypte près de Memphis, et servait à approvisionner le Delta en eau féconde. Les Égyptiens attribuaient à Hâpy la force vitale du Nil qui provenait en fait du limon noir qu'il transporte qui fertilisait les rives du fleuve et apportait sa richesse à l'Égypte. On attribuait la responsabilité des hautes eaux au dieu à tête de bélier Knoum qui gardait le flot prisonnier sous son pied dans une grotte et le libérait en enlevant sa sandale.

Les cataractes du Nil.


Il peut paraître surprenant dans le Panthéon de l’Égypte ancienne que ne se trouve pas un dieu personnifiant à lui seul le fleuve qui a tant donné à l’empire des Pharaons.

La crue est vénérée, et dieux, déesses et génies se disputent les attributs de fertilité : Osiris, Isis, Nem, Sobek, Apis...

Des temples leur sont dédiés et jalonnent ses rives témoins de sa grandeur.

Le lac Nasser où sont englouties les cavernes qui avaient abrité les temples avant qu’ils ne soient reconstruits .





Le fleuve coule encore dans les veines de chaque égyptien. Fallait-il refuser le "progrès" du béton et des turbines ?

En asservissant le Nil, l’homme moderne croit l’avoir maîtrisé : il n’a fait qu’étaler son orgueil impuissant. On a bâti pour des raisons Idéologiques et politiques mais il est encore permis de rêver au fil de l’eau.

Je scrute l’onde assagie d’où pourrait bien ressurgir "la mythique fiancée du Nil".




Nil d'où viens-tu ?






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La souce du Nil
Le Nil, fleuve long de 6.178 kilomètres se jetant dans la mer Méditerranée, est avec l'Amazone l'un des plus longs fleuves du monde. Il est le fruit de la rencontre dans la capitale du Soudan – Khartoum – du Nil bleu, qui prend sa source dans le lac Tana (Ethiopie), du Nil blanc, provenant du lac Victoria, et de la rivière éthiopienne Atbara. Son débit moyen est de 2 830 m³/s.
En englobant Nil blanc et Nil bleu, le Nil traverse l'Egypte, le Soudan, l'Ouganda, le Congo, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi et l'Ethiopie.
Pendant longtemps, la source du Nil est restée un mystère. En effet, de par la multiplicité de ses affluents, estimer sa longueur et déterminer sa source la plus lointaine était très difficile. Longtemps estimée à 6.611 kilomètres, sa longueur a été établie à 6.718 kilomètres en mars 2006, après la découverte par une équipe d'explorateurs de sa source la plus lointaine, située dans la forêt de Nyungwe, au Rwanda.

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