Aswan
L'EGYPTE


Le Haut Barrage d'Aswan


Pendant près de 11 années, 30 000 ouvriers ont participé à la construction du Haut barrage d'Assouan. Ce gigantesque ouvrage de plus de 42 millions de m³ laisse s'échapper au maximum, 11 000 m³ d'eau chaque seconde au travers de ses vannes.


De plus, en cas d'urgence, 5 000 m³ par seconde peuvent aussi être évacués par le canal Toshka reliant le réservoir à la dépression Toshka. Ce réservoir constitue le lac Nasser, long d'environ 550 km sur 10 km de large.

Nous nous engageons sur ses 3,6 km de longueur.


Grâce au Barrage d'Assouan, tout le pays est alimenté en eau et en électricité. Les crues du Nil sont désormais régulées et permettent le système d'irrigation durant toute l'année ce qui amène une hausse des rendements agricoles et permet une meilleure navigation. Mais afin de ne pas être inondés par les eaux du Barrage d'Assouan, les 2 temples d'Abou Simbel ainsi que le temple de Philae ont dû être déplacés.





A la découverte du souk d'Aswan

En fin d'après-midi, nous repartons faire un tour dans les quartiers populaires d'Assouan.
Ces quartiers sont habités par des Nubiens. Ils ont été relogés ici après la mise en eau du haut barrage qui les a chassés de leurs terres ancestrales.
Le souk d'Assouan très animé, surtout en soirée, s'étend parallèlement à la corniche sur 4 km.
Tout comme Vivant Denon, il y a juste deux siècles, notre intérêt pour l’Egypte nous conduit dans le Souk à la recherche de quelques souvenirs authentiques, témoins de notre merveilleux voyage. Ils seront notre "pierre de rosette", une manière de décrypter ce fascinant pays et de prolonger notre engouement pour cette civilisation remarquable.
Nous descendons vers le centre de la ville, la rue s'élargit et fait place à de nombreux stands multicolores.

Nous passons sous un grand porche et pénétrons dans le souk d’Assouan décoré de banderoles de milliers de petits drapeaux rouges et blancs.

Les couleurs, les bruits, et surtout les senteurs d'épices font la réputation de ce souk depuis des millénaires.

Il est différent de ceux des autres villes arabes ; Mireille, Daniel, Charles, et moi sommes agréablement surpris par cette ambiance...

Nous traversons des petites rues ou s'entassent des échoppes qui regorgent d'épices et d'articles en tout genre - une véritable caverne d’Ali Baba à ciel ouvert : boutiques pour touristes, cafés à chicha, boulangers, bouchers, perruques voilées, barbiers, marchands d’épices...
Tous cohabitent dans un sympathique brouhaha mêlé de musiques locales et d'interminables discussions nécessaires au marchandage.

Un peu plus loin on déguste des arachides grillées, on se délecte de karkadeh – célèbre boisson fraîche faite de fleurs d'hibiscus bouillies. On trouve aussi des monticules de tomates mûres, dattes et oranges sucrées...

D’ailleurs, écrivains, peintres ou musiciens mais aussi joailliers, y ont puisé toutes sortes de thèmes pour attiser notre imagination et nous faire rêver. L’égyptomanie est passée par là, en témoigne l’opéra de Verdi "Aïda" dont l’intrigue, les décors et les costumes ont été conçus par Auguste Mariette.


La nuit tombe, nous nous dirigeons vers la sortie ; notre taxi nous attend !
Râ inspirera encore Christian Jack dans sa saga sur Ramsès II que nous nous promettons de lire.



Aswan





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L'Obélisque inachevée

Les anciennes carrières de granit, à deux kilomètres environ de la ville, s'étendaient à partir du fleuve sur plus de six kilomètres. Des entailles espacées régulièrement, visibles sur le mur de syénite, nous donnent une idée du procédé employé pour l'extraction des blocs de pierre. Dans ces rainures qui délimitaient la surface à extraire, on fichait des coins de bois qui étaient ensuite mouillés.
Le bois en gonflant éclatait et cassait la pierre dans la direction voulue. On obtenait ainsi des surfaces à peu près lisses et prêtes au polissage.

Non loin de là, on peut voir le célèbre "obélisque inachevé" qui aurait dû avoir 41 mètres de haut et peser 1267 tonnes. Il aurait dû être érigé par la reine Hatchepsout, mais des fissures se créèrent en plusieurs endroits ; c'est la raison pour laquelle il ne fut jamais détaché de la roche.

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