Le Caire
L'EGYPTE


A travers la Capitale



Malgré sa pollution, son gigantisme et sa saleté, l’anarchie de son urbanisme et son permanent fracas, le Caire recèle encore des coins sauvages sur les rives du Nil.
La capitale égyptienne frôle les 17 millions d’habitants. Cette mégalopole, ivre de bruits et de mouvements, ne cesse d’avaler le désert alentour.

Des milliers d’habitants n’ont d’autres endroits où se loger que les sommets des immeubles. Là-haut, tout un monde invisible depuis la rue vit dans des hameaux précaires à ciel ouvert : une vraie ville posée sur la ville.

Être plus proche de Râ serait leur seul privilège !...

Dans son livre "l’immeuble Yacoubian" Alaa El Aswany décrit un pays trop souvent masqué par l’éclat de ses pyramides, dresse le portrait sans fard d’un pays qui étouffe : des densités faramineuses dans certains quartiers du centre (jusqu’à 2300 hab./ha) et on estime que 70% des logements construits chaque année sont illégaux...


Ici, la Mosquée de Mohamed Ali - Chaque quartier possède sa mosquée dont le minaret entr’aperçu depuis le dédale des ruelles signale la direction.
La multiplication des mosquées et le port du voile sont les manifestations les plus visibles du retour massif aux valeurs religieuses.




Le Souk du Caire


Pas de ville d’Orient sans souks. Comme dans toute cité islamique,il occupe le centre de la ville. Commerces et artisanats sont regroupés dans des secteurs bien distincts. Il est alors facile de faire son choix.

Déambulant au hasard des boutiques bien achalandées pour dénicher l'ultime souvenir, humant une dernière fois le parfum des épices, vous errez au milieu d'une foule cosmopolite et des étalages colorés.

Puis soudain vous vous laissez happer par le bagout d’un marchand plus habile et vous achetez l’objet tant convoité ; Le souffle de Râ planait et vous êtes heureuse.



Et toi petit minou, descendant de Bastet, autrefois tant vénéré, tu dois chercher ta pitance parmi les immondices qui s’amoncellent.

Après tout, tu as ta liberté et tu ne risques plus d’être momifié...



Déjeuner au bord du Nil


Après une matinée de flâneries, nous quittons les ruelles du centre et le trafic intense de la capitale pour retrouver le Nil et ses felouques. Nous apprécions l’ombre rafraîchissante du restaurant qui nous accueille, loin des bruits assourdissants de la ville surpeuplée.

Exténuée, je me ressource tout en laissant les rayons de Râ me caresser les épaules au travers des canisses de papyrus. Ces instants de bonheur que nous ressentons, tout autant que les agapes servies avec cérémonie et bienveillance, ne sont qu’apparents ; L’Egypte est "le pays du double niveau" : grandeur des pyramides, souffrances de ses bâtisseurs, apparente démocratie et misère que l’on cache sur les toits, les femmes se voilent comme si cela suffisait à faire d’elles de bonnes musulmanes... Chacun a sa pudeur et "Fait comme si" titre d’un best seller d’Alaa El Swany, l’un des écrivains les plus populaires dans les pays arabes.

Le Caire




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